Manques et mesures aggravantes: Augmentation du taux de pauvreté chez les familles Monoparentales

Le seuil de pauvreté subjectif moyen continue d’augmenter pour atteindre un nouveau record, même si sa hausse est plus faible cette année, dans un contexte de baisse de l’inflation.

A titre de référence et de comparaison, le seuil de pauvreté subjectif moyen est désormais quasiment au même niveau que le SMIC : Il est 1158€ pour 1 personne seule quand le  Smic à 1396€ net.

Le décalage croissant entre les besoins de familles, notamment monoparentales en milieu rural, pour pouvoir accéder à l’emploi, et l’offre de garde existant sur le territoire augmente les risques de précarité. Le coût croissant de la mobilité, est un frein supplémentaire pour l’accès à l’emploi, dans un contexte où même deux smics ne sont pas toujours suffisants pour compenser ces coûts. En creux, ce n’est donc pas sur le manque d’offre que nous insistons, mais sur des conditions d’emplois qui ne sont parfois pas adaptées au maintien ou à l’accès à l’emploi.

Les difficultés rencontrées par les personnes déjà fragiles financièrement s’aggravent également. Leur vulnérabilité à des événements de la vie, aussi minimes soient-ils, est amplifiée par l’inflation et par les très fortes contraintes budgétaires qu’elle induit.

les familles nombreuses disposant d’un seul salaire, Les familles monoparentales, les intérimaires et notamment les jeunes, les étudiants, les salariés en arrêt de travail sont particulièrement concernés par ces difficultés.

Ces  familles en conséquence constatent :

  • Avoir des difficultés à faire face aux dépenses liées à leurs enfants (achat de fournitures scolaires, de vêtements, cantine…)
  • Faire le choix de se priver pour pouvoir nourrir les enfants
  • Faire le choix de se priver de sorties en famille du fait de leur situation difficile

Nombreuses sont celles qui ressentent de la honte de ne pas offrir ce qu’ils veulent à leurs enfants

  • Au 30 septembre 2019, 3,43 millions de personnes inscrites à Pôle emploi sont des femmes, soit 52 % des demandeurs d’emploi . Parmi elles, 47 % sont indemnisées par une allocation chômage (de l’assurance chômage ou du régime de solidarité).
  • Les parents isolés sont moins insérés dans l’emploi que les parents vivant en couple.
  • Les mères isolées sont davantage au chômage que les mères vivant en couple.  Elles sont moins nombreuses à être « au foyer »
  • 15% des mères solos, soit deux fois plus que les femmes en couple, sont au chômage.
  • 40 % du temps partiel des mères isolées est du temps partiel subi.
  • Percevant des salaires en moyenne moins élevés que ceux des hommes, les femmes bénéficient de montants d’indemnisation plus faibles lorsqu’elles relèvent de l’assurance chômage : en septembre 2019, les femmes indemnisées par l’assurance chômage perçoivent en moyenne 900 euros par mois, contre 1 160 euros pour les hommes.

Pire, le niveau de vie médian du taux de Grande pauvreté  se situe à 965 euros par mois pour une personne seule en 2021, il enregistre lui aussi une augmentation et atteint son niveau le plus élevé.

Femme Enceinte 816€32
Parent Isolé avec un enfant 1,088€43
Parent isolé avec Deux enfants 1360€52
Par enfant supplémentaire : 272€10

 

Contribuent à l’aggravation de la pauvreté :

  • La revalorisations insuffisantes de plusieurs prestations sociales, alignées sur l’inflation observée l’année précédente aggravent les situations de pauvreté.
  • La réforme des allocations logement calculée et versée par la CAF: Expérimentée depuis 2017, elle est entrée en vigueur en janvier 2021. Elle instaure un calcul trimestriel portant sur les ressources des 12 derniers mois alors qu’auparavant elles étaient attribuées pour une année entière, en fonction des revenus perçus deux ans plus tôt.
  • L’arrêt du versement des aides de solidarité exceptionnelles versées aux ménages les plus modestes dans le contexte de la crise sanitaire met en exergue la hausse de la pauvreté monétaire en 2021.
  • Et si ça n’était pas suffisant, le décompte du versement de la pension alimentaire du RSA, mais aussi de l’APL, entretien la pauvreté des ménages monoparentaux.