Alors qu’on considère la famille monoparentale comme si elle était seule à souffrir dans son fonctionnement, et qu’on propose des pansements, une étude de l’UNAF et du HCFEA alertent sur les manques en matière de politique familiales, pire, une régression!
UNAF Janvier 2025 :
“Un soutien dégradé aux parents
Ces 10 dernières années les politiques en faveur des parents (ou de ceux qui veulent le devenir) ont été particulièrement dégradées :
Par la destruction massive des aides socio-fiscales spécifiques aux parents : coupes spectaculaires dans les prestations monétaires, tant sociales que fiscales, que l’Unaf avait démontrées dès 2019 et qu’elle n’est plus la seule à dénoncer. Le HCFEA a, en effet, mesuré l’ampleur des pertes subies en termes de prestations et l’insuffisance de leur indexation ; la Cour des comptes et le Conseil des prélèvements obligatoires ont également reconnu les pertes subies par les familles sur le plan fiscal et préconisé (fait très inhabituel) de consacrer davantage de moyens à la prise en compte de la charge d’enfant.
Or, cette prise en compte socio-fiscale de la charge d’enfant est nécessaire pour faire face aux dépenses spécifiques supportées par les familles : en particulier, le coût du logement et les charges financières sont devenus des obstacles majeurs à la réalisation du désir d’enfant.
La baisse des naissances affecte autant les deuxièmes et troisièmes naissances que les premières. Le report de ces naissances décale d’autant les suivantes et les rend plus aléatoires. Ce report est d’ailleurs selon les autorités sanitaires la principale explication des difficultés à concevoir. Notons que 20 % des personnes ayant eu des enfants auraient souhaité les avoir plus tôt, contre 9 % il y a 10 ans.
Par la détérioration de la conciliation vie familiale /vie professionnelle : 38 % des parents en emploi éprouvent au moins plusieurs fois par mois des difficultés à remplir leurs obligations familiales à cause du temps qu’ils passent au travail. C’était 17 % en 2007.
Là encore les politiques publiques ont contribué à cette dégradation :
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- La destruction du congé parental à compter de 2014.
- Un système d’accueil du jeune enfant, insuffisant, de plus en plus coûteux pour les parents, et dont la qualité est devenue défaillante.
Sans relache la fédération porte la parole de ses associations adhérentes et des familles monoparentales qui la composent. Cependant la question de la qualité de vie familiale ne peut dépendre que d’initiatives ponctuelles. Une réforme des politiques familiales est urgente.