La Fédération Syndicale des Familles Monoparentales tient à réagir à l’annonce du financement du congé de naissance par un rabot sur les allocations familiales.
Nous saluons l’instauration d’un congé de naissance mieux rémunéré, qui permet aux parents de passer davantage de temps avec leur enfant dès les premières semaines de vie. Cette mesure représente une avancée sociale importante.
Cependant, la FSFM dénonce fermement le mode de financement choisi par le gouvernement. Réduire les allocations familiales pour financer ce congé est une mesure injuste, qui frappe directement les familles, en particulier les familles monoparentales et modestes. Ces familles, déjà confrontées à de fortes difficultés financières, voient leurs ressources diminuer pour permettre à d’autres de bénéficier d’un congé rémunéré.
Pour rappel, plus de 40 % des familles monoparentales vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Le décalage de la majoration des allocations de 14 à 18 ans fragilise encore davantage les familles avec adolescents, alors que les dépenses liées à l’alimentation, l’habillement, les loisirs et la santé augmentent dès le collège. Cette décision risque donc d’aggraver les inégalités et de creuser la pauvreté des familles déjà vulnérables.
La FSFM rappelle que les politiques familiales doivent soutenir toutes les familles, sans les opposer entre elles. Les parents isolés sont souvent en première ligne de la précarité, confrontés au chômage ou au déclassement professionnel, ce qui rend toute baisse de ressources publiques particulièrement pénalisante.
Le congé de naissance est une avancée, mais il doit être financé de manière équitable et pérenne, sans réduire les droits existants des familles. La FSFM appelle donc à des solutions alternatives et à des mesures spécifiques pour les parents isolés, afin que tous puissent réellement bénéficier d’un soutien à la parentalité.
La solidarité familiale et sociale doit primer.