Les parents solos et leurs droits : pourquoi certains n’osent pas demander de l’aide ?

Beaucoup de parents seuls qui ont droit à des aides sociales ne les demandent pas. C’est un problème silencieux, mais important, qui montre que le système ne fonctionne pas toujours pour aider ceux qui en ont besoin.

Qu’est-ce que le non-recours ?
Le non-recours, c’est quand une personne ne demande pas une aide à laquelle elle a droit. Par exemple, beaucoup de parents solos ne demandent pas l’Allocation de soutien familial (ASF), le Revenu de solidarité active (RSA), ou d’autres aides. Même si elles y ont droit, elles ne font pas la démarche.

Qui sont ces parents concernés ?
La majorité sont des mères jeunes (20-35 ans) avec leurs enfants. Elles vivent souvent dans la pauvreté, avec peu de diplômes, et travaillent parfois. Leur situation est fragile, ce qui rend leur accès aux aides encore plus difficile.

Combien sont concernés ?

  • Entre 15 et 17 % des parents éligibles ne demandent pas l’aide.
  • Environ 8 % passent à côté d’au moins une aide qu’ils pourraient recevoir.
  • Ces chiffres sont encore plus élevés dans certains territoires d’Outre-mer.

Pourquoi cela arrive-t-il ?
Plusieurs freins empêchent ces parents de demander leur aide :

  1. Manque d’informations  (40%): Tout le monde n’a pas connaissance des aides, ou ne connait pas ses droits.
  2. Démarches compliquées (25%): Les démarches administratives sont longues, difficiles, et souvent en ligne, ce qui peut décourager.
  3. Peur des contrôles (20%) : La peur d’être contrôlé ou de devoir rembourser si une erreur est détectée est un frein aux démarches. 60 % des contrôles CAF aboutissent à un indû, dans 2/3 des cas un remboursement est exigé.
  4. Stigmatisation (15%): La honte de demander de l’aide ou la crainte du regard des autres empêche les démarches.
  5. Idées personnelles (5%): certains veulent rester autonomes et ne veulent pas dépendre de l’État.

Ce qui rend la situation encore plus difficile
Les familles monoparentales ont souvent des revenus très faibles, ce qui augmente la nécessité d’aide. Mais leur accès reste limité à cause de tous ces freins.

Ce qui est fait pour changer la situation
Des actions existent, comme :

  • Des territoires expérimentent des démarches simplifiées pour mieux aider les parents solos.
  • Des lieux où toutes les démarches et services sont regroupés pour faciliter l’accès.
  • Des associations qui accompagnent et soutiennent ces parents pour qu’ils demandent leurs droits.

Beaucoup de parents solos ne demandent pas l’aide à laquelle ils ont droit, à cause de la méconnaissance, de la complexité des démarches, de la peur, ou de la honte. C’est une injustice sociale qu’il faut continuer à combattre.

La clé : mieux informer, simplifier les démarches, et changer le regard sur l’aide sociale pour que ces parents puissent enfin profiter des droits qui leur sont dus.