Audition déconjugalisation de l’ASF

Véronique Obé, Olivia BARREAU( Moi & Mes Enfants), administrateurs, Charlotte BARRE ( chargée famille et santé de La Confédération Syndicale des Familles ), ont été  reçues par Hadrien CLOUET, à l’assemblée nationale, jeudi 16 novembre. Il s’agissait d’être entendus lors d’une audition au sujet de la déconjugalisation de l’ASF: Allocation de soutien familial.
L’ASF est un droit de l’enfant. Elle compense une pension alimentaire non versées on inférieure au montant de 180€. Pour celle attribué lorsqu’il n’existe qu’un seul parent : Se “remettre” en couple prive de l’ASF, pas de la pension alimentaire .
82 % des ménages monoparentaux sont assumés par des femmes. Elles qui subissent déjà une inégalité de salaire. La différence significative de salaire de 15% fait que “les femmes ont commencé à travailler gratuitement depuis début novembre”. ( Source Fédération nationale des CIDFF).
Le niveau de vie des mères isolées en en moyenne inférieur de 20% à celui des pères.
23% des parents solos sont en emploi partiel par défaut, quasiment 1 sur 2 estime ne pas avoir d’autre choix.
“Les mères isolées sont à l’intersection d’une multitude d’inégalités” rappelle le rapport dédié à la proposition de loi N° 1770.
Sont touchées toutes les catégories socioprofessionnelles.  La “peine maximale” revient aux familles les plus précaires.  Se “remettre en couple” quand on est bénéficiaire du RSA et de l’ASF = Totale dépendance du ( de la) conjoint(e), probablement déjà soumis(e) à des pensions alimentaires, quand il ( elle ) les assume.
Au nom de la FSFM nous avons précisé l’image erronée véhiculée par les médias des parents qui assouvissent leurs besoins propres ” sur le dos de leurs enfants”. La plupart ont le souci de la garde, de la sécurité, du confort, des besoins, de la réussite des études, de l’intégration sociale par le sport, le vêtement, les activités quand c’est possible.
Au delà cette réalité économique, s’est posée la question philosophique de la condition d’attribution de l’ASF.
Priver de l’ASF prive aussi l’enfant de son “Histoire” au profit du nouveau foyer. C’est une aide visant à assurer ses besoins. Sans, l’enfant privé est en totale dépendance du nouveau foyer. Pour autant, “Le parent isolé demeure par conséquent seul responsable parental, mais amputé du soutien financier de l’ASF”.
Réduire l’allocation à une question de finances sans tenir compte de l’impact relationnel, organisationnel, émotionnel, c’est assurer des tensions entre membres du nouveau foyer.
Nous avons rappelé la nécessité de mener un chantier pour faciliter la conciliation vie professionnelle / familiale. A ce titre que soit établi en priorité la prise en charge particulière pour les enfants au sein d’une famille monoparentale jusqu’à leurs 12 ans, dans le cadre d’un retour à l’emploi ou d’une formation ( PLFSS 2023)
Merci à Make Mothers Matter – MMM, à l’Union des FAmilles Laïques (UFAL) pour leurs contributions

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