Ce jeudi 6 octobre, la Fédération Syndicale des Familles Monoparentales était en entretien à l’Elysée, auprès de Mme Sarah SAUNERON : Conseillère Solidarité, Egalité Femmes/Hommes, lutte contre les discriminations.
Il y a en France, 2,4 millions de familles monoparentales. Ces familles cumulent des caractéristiques qui les exposent plus que les autres aux risques de pauvreté et de précarité. Elles sont surreprésentées parmi les bénéficiaires de minima sociaux et dans l’habitat social, souvent éloigné des centres villes rendant la mobilité difficile. Le temps de travail partiel est majoritairement subi et de ce fait, ces familles, font partie des travailleurs pauvres. Leur découragement est principalement lié à cet environnement, à l’isolement et à la solitude face aux problèmes d’emploi, aux difficultés de garde d’enfant, mais aussi aux problèmes de santé.
Cependant, il ne saurait être question de stigmatiser ici les familles monoparentales en ciblant leurs difficultés mais bien de leur accorder un intérêt particulier en vue de réfléchir à des solutions concrètes pour améliorer leur quotidien.
Rappelons ici, que les enfants de parents séparés ne développent pas de troubles spécifiques liés à la séparation des parents. Leurs problèmes ne diffèrent pas de ceux des enfants de parents unis. La séparation est un élément de vulnérabilité parmi d’autres.
Un licenciement est, à bien des égards, comparable à un divorce : il représente une crise précipitant les individus dans un processus dont certains ne se remettent pas, en conduisant inexorablement à un recul social, à une diminution des revenus et à une baisse du niveau de vie. C’est bien le facteur économique qui induit des risques et non le statut familial comme semble vouloir le véhiculer certaines idées reçues.
L’intensité de la pauvreté appelle la mise en place de dispositifs opérationnels à court terme. La FSFM insiste sur le maintien d’une solidarité horizontale et verticale garantie par les impôts et les redistributions, et notamment des actifs envers les inactifs, bien-portants vis-à-vis des malades, personnes sans enfants vis-à-vis des personnes ayant charge d’enfants, etc.
La politique familiale menée par la France est plutôt satisfaisante, sauf que depuis quelques années, c’est une politique sociale qui prend le pas. Par le jeu de différentes réformes, il est demandé aux familles allocataires d’être solidaires entre elles, ce qui amène à une solidarité horizontale plutôt que verticale (des plus riches envers les plus pauvres).
Voir notre document revendicatif / Format PDF